Amon nos autes 
(CH/BE), installation multimédia, vidéos, diapositives, photographies, 2024

Pour cette seconde installation multimédia, Marnie aborde les questions de la destruction, de la reconstruction, de l’irréalité, du groupe et de l’individu à travers trois pièces en série. Le point de départ est les inondations de juillet 2021 en Belgique. Après un travail de recherche et de repérages, le duo se focalise sur l’émergence d’une société matriarcale dans un contexte post-apocalyptique.

L’installation est composée de cinq vidéos (d’une durée allant de 40 secondes à cinq minutes), de projections de trois diapositives ainsi que de trois photographies accrochées à des tables lumineuses.

Les cinq vidéos sont pensées comme une traversée au cœur de l’évènement. Leur brièveté contraste avec l’ampleur de la catastrophe, laissant une large place à l’imagination et à la projection du spectateur. La volonté de Marnie est moins d’aborder les inondations en tant que désastre que de chercher à montrer la transformation des sinistré.e.s. Ce positionnement est appuyé par un travail plastique de saturation des images composé de couleurs chatoyantes.
Ce travail colorimétrique est rejoint par l’aspect des diapositives projetées évoquant des images de contes ou d’histoires fantastiques comme le Magicien d’Oz ou Alice au pays des merveilles. Lors des inondations, ces images ont été emportées par la force de l’eau et recouvertes d’une épaisse couche de boue. Ces diapositives sont des images figuratives devenues abstraites, la violence de l’eau y est perceptible, elle devient une force créatrice.

La troisième partie de l’installation consiste à accrocher des tirages photographiques, de lieux préalablement filmés, sur des tables lumineuses. Nous retournerons en janvier 2024, soit 2 ans après le tournage revoir nos protagonistes afin qu’ils nous montrent l’évolution de la reconstruction.


À venir.









    EmailInstagram